Ils veulent ouvrir des Mosquées en Europe.
Mais refusent aux Chrétiens, par exemple, d'exister dans leurs pays d'origine. Ne parlons pas des juifs !
Je vous invite à prendre connaissance d'un article récent du Figaro, Il traite des ennuis faits aux Chrétiens en Algérie. Mais je vous conseille aussi l'article de Libération du 10 avril 2004 sur les Coptes d'Egypte. Nous terminerons par un article du Courrier International qui traite de la vie des Chrétiens parmi les Palestiniens. Je publie cette petite partie du dossier que je détiens sur les malheurs des Chrétiens dans le monde arabe, en réponse à un article du Monde traitant de fouilles effectuées à Jérusalem. C'est en permanence que ce journal instrumente à charge d'Israël. Il a définitivement pris partie pour la haine et l'obscurantisme, c'es pourquoi.....
J'aurai tendance à penser "Le Chameau ne regarde pas sa bosse, mais regarde celle des autres"
Ils est des journalistes qui portent des œillères
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· Les chrétiens pourchassés
en Algérie
Arezki Aït-Larbi, Alger
25/02/2008 | Mise à jour : 23:26 | Commentaires 77
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L'église Notre dame d'Afrique à LAger. Crédits photo : LUDOVIC/REA
Les évêques d'Algérie ont été reçus par le ministre des Affaires religieuses pour exprimer leur inquiétude face aux expulsions, radiations et condamnations qui ciblent l'Église depuis l'adoption, en février 2006, de la loi réglementant les cultes non musulmans.
Les difficultés ont débuté il y a deux ans, avec l'expulsion d'une vingtaine d'étudiants africains qui avaient participé à une rencontre biblique à Tizi-Ouzou, en Kabylie. Au même moment, les autorités invitaient les religieux chrétiens à quitter le pays «pour raison de sécurité». En novembre 2007, des volontaires brésiliens sollicités par M gr Teissier, l'archevêque d'Alger, pour s'occuper des étudiants lusophones ont été expulsés à leur tour. Un mois plus tard, un directeur d'école et un instituteur, Algériens de confession chrétienne, ont été radiés de l'Éducation nationale pour «prosélytisme». L'association des parents d'élèves qui soutient les deux enseignants rappelle que l'école a eu 100 % de réussite à l'examen d'entrée en sixième pour les deux dernières années.
Depuis quatre mois, les visas sollicités par l'archevêché sont délivrés au compte-gouttes, souvent en retard. «Ceci compromet gravement notre avenir, car sans la visite des responsables religieux des congrégations, nous n'obtiendrons aucun soutien pour les religieux travaillant en Algérie et aucun renouvellement», déplore Mgr Teissier.
Un nouveau pas est franchi le 30 janvier 2008 lorsque le père Pierre Wallez, du diocèse d'Oran, est condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal de Maghnia (près la frontière marocaine). On lui reproche d'avoir prié, un mois plus tôt, avec des migrants clandestins camerounais «hors d'un lieu de culte», un «délit» puni par la loi fixant les «conditions et règles d'exercice des cultes autres que musulmans». Le médecin qui accompagnait le prêtre, accusé de les avoir soignés avec des médicaments d'un centre de santé publique, a été condamné à deux ans de prison ferme. «Les médicaments ont toujours été payés par l'Église catholique à titre d'aide humanitaire», atteste pourtant l'évêque d'Oran.
Officiellement, cette loi adoptée en février 2006 visait à garantir «la tolérance et le respect entre les différentes religions». Dans les faits, elle prévoit une peine de 5 ans de prison et une amende de 1 million de dinars (10 000 euros), contre toute personne qui «incite ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion». Révélateur d'une volonté répressive, les représentants des ministères de la Défense et de l'Intérieur, et ceux de la police et de la gendarmerie, sont majoritaires dans la commission chargée de «veiller au respect du libre exercice des cultes».
«Âmes vendues à Jésus»
Pour les autorités, ce «bouclier spirituel» vise à protéger la société contre «les menées subversives d'évangélistes américains, prélude à une intervention militaire». Des Rambo du goupillon dont la présence est montée en épingle par la presse national-islamiste, mais que personne n'a jamais rencontrés. En deux mois, une trentaine d'«enquêtes» et autres dossiers ont été consacrés aux «agressions contre l'islam dans sa propre maison». Ce «prosélytisme», dit-on, aurait déjà converti des dizaines de milliers de jeunes désœuvrés, qui auraient «vendu leur âme à Jésus» pour 5 000 euros ou un visa pour l'étranger ! Même si le nombre total de chrétiens reste symbolique et limité à quelques milliers de fidèles. Le père Gilles Nicolas, du diocèse d'Alger, ne cache pas son inquiétude : «Cette levée de boucliers n'a rien à voir avec le prosélytisme. C'est une lutte idéologique de ceux qui veulent épurer le pays de toute présence non musulmane.»
Sur fond de luttes d'influence dans le sérail, cette «croisade» tend à faire diversion, alors que les partisans du président Bouteflika s'agitent pour imposer une révision à la hussarde de la Constitution, et permettre au chef de l'État de briguer un troisième mandat. Dans la propagande officielle, on stigmatise la Kabylie, de tout temps hostile au régime, comme un «maillon faible en voie d'évangélisation». Depuis quelques mois, des imams salafistes sont injectés dans la région par le ministère des Affaires religieuses ; leur mission : lutter contre la «menace chrétienne», les «traditions païennes» du cru, et secouer l'islam ancestral des montagnards jugé trop tiède.
Hier, les évêques d'Algérie ont été reçus par le ministre des Affaires religieuses. Ils lui ont remis une lettre exprimant leur inquiétude face aux tracasseries qui ciblent l'Église. Ils ont aussi réaffirmé leur solidarité avec le pasteur protestant Hugh Johnson, menacé d'expulsion. «Après avoir reçu toutes les questions que nous avons exposées, le ministre nous a assuré que l'État n'avait pas la volonté de gêner l'Église catholique», affirme Mgr Teissier.
Dossier Spécial: Chrétiens dans le monde arabe
«Les musulmans refusent que nous existions en Egypte»
Claude Guibal
Libération, 10 avril 2004
L'air est piquant, âcre de chaume remué. Des palmes piétinées jonchent les pavés des ruelles de Masr el-Qadima, le quartier copte du Caire où les églises disputent aux couvents les multiples vestiges du passage en Egypte de la Sainte Famille. En ce dimanche des Rameaux, nombreux sont ceux venus en famille célébrer le début de la semaine sainte. D'ordinaire discrets avec leurs croix tatouées au creux du poignet, les coptes en leur terrain portent haut leur foi. D'or ou de bois, des crucifix pendent à chaque cou. Les mains tiennent des croix de palme tressée. Au stand de souvenirs de la millénaire église de la Moallaqah, on s'arrache des autocollants pailletés de Jésus en croix. Et on parle. Sur toutes les lèvres, la même interrogation angoissée : «Y en a-t-il eu d'autres ?»
«Morts de peur». Depuis plusieurs mois, la panique s'est emparée des chrétiens d'Egypte : des jeunes filles auraient été enlevées dans des supermarchés de banlieue. Selon les associations coptes, elles auraient été attirées à l'étage du magasin pour se faire remettre un cadeau. Pour cela, on leur aurait fait signer un reçu : en fait, un acte de conversion à l'islam. Les jeunes filles auraient ensuite été tenues enfermées jusqu'à leur conversion définitive. La rumeur autour de ces conversions forcées a enflé dans toute la communauté, relayée par les sites Internet coptes et jusqu'aux sermons des évêques, enjoignant les chrétiens d'Egypte à la plus grande prudence. Le mois dernier, même le patriarche Chenouda III, d'ordinaire bien silencieux quand il s'agit de s'exprimer sur les vicissitudes des coptes, a souligné la «gravité de la situation». Et d'ajouter que de jeunes coptes avaient aussi été emprisonnés quinze jours, sans autre motif que d'avoir avec eux bibles et cassettes de cantiques. Recrudescence des tensions religieuses ou paranoïa ? La complexité de la situation des coptes d'Egypte rend la réponse difficile. Impossible en effet de vérifier la rumeur sur les conversions forcées. Si certains cas semblent avérés, d'autres pourraient avoir été inventés pour dissimuler des conversions de jeunes filles amoureuses de musulmans. Car, en Egypte, une conversion est vécue pire encore qu'un deuil. «Quoi qu'il en soit, les coptes sont morts de peur en ce moment», assure un entrepreneur européen, dont les employés sont tous chrétiens. Exaspéré par «ces histoires à dormir debout», il s'avoue cependant «préoccupé par l'ampleur de l'inquiétude» de ses collaborateurs.
«Nous sommes persécutés, voilà la vérité !», s'emporte Amir. Ce jeune ingénieur a passé son après-midi à l'église pour faire réciter des psaumes aux enfants. «Les musulmans refusent que nous existions dans ce pays. Et personne n'ose parler», s'énerve-t-il, tandis que ses amis, tendus, lui font signe de se taire. Victimes des islamistes armés au milieu des années 90, écartés d'emblée de certains emplois ou postes à responsabilité, considérés comme des citoyens de second rang, oubliés des programmes scolaires, les coptes ont à juste titre de nombreux griefs (lire ci-contre). Incapables de faire entendre leur voix dans leur propre pays, par crainte de représailles, ils laissent donc à leur diaspora le soin de médiatiser leurs souffrances. Au risque de les exagérer.
Concession américaine. Hyperactif auprès du Congrès, le lobby copte aux Etats-Unis instrumentalise le moindre événement auprès des élus américains afin de faire pression sur l'Etat égyptien. En agitant l'épouvantail de la discrimination religieuse, le Congrès pourrait en effet voter la suppression de l'aide américaine à l'Egypte : 2,1 milliards de dollars dont Le Caire n'entend pas se passer. Hosni Moubarak le sait : en visite cette semaine à Washington, le président égyptien sera inévitablement apostrophé sur la question copte. A chaque voyage, sa concession : après avoir autorisé la diffusion télévisée des messes de Noël et Pâques, le raïs a dû accorder l'an dernier un jour férié officiel pour Noël. Le lobby copte savoure sa victoire. Pas Amir. «Tout ça, c'est de la poudre aux yeux pour satisfaire les Etats-Unis. Au fond, rien ne change», affirme-t-il. Et de citer l'exemple des autocollants en forme de requin dévorant un poisson, qui ont fleuri sur les pare-chocs des voitures cairotes... en réponse au poisson stylisé des chrétiens. Ou les assauts démesurés des forces de police contre les monastères pour détruire des bâtiments construits sans permis. «Mais les permis, on ne les obtient jamais, rappellent tristement Amir et ses amis. En ville, il suffit que des musulmans ouvrent à côté du chantier de l'église une salle de prière dans un appartement, et cela annule la possibilité de construire un lieu de culte chrétien. Eux n'ont pas besoin d'autorisation pour cela.»
Amir et ses proches en sont convaincus : seule l'action des associations coptes à l'étranger peut avoir des répercussions sur leur quotidien, à commencer par l'abrogation des appartenances religieuses sur les cartes d'identité égyptiennes. «Puisqu'on parle de démocratie à l'heure du "Grand Moyen-Orient", il est temps de faire pression pour que nous autres, coptes, puissions avoir les mêmes droits que tous dans ce pays.» Et d'espérer que George Bush Junior, «un vrai chrétien», le fasse comprendre à Hosni Moubarak.
* Cet article est inclus dans le Dossier Spécial MEDEA Num 9:
Chrétiens dans le monde arabe
Dossier Spécial: Chrétiens dans le monde arabe
Lorsque Bethléem devient un second Beyrouth
Khaled Abu Toameh et Isabel Kershner Courrier International, N° 595, 28-03-02
Il est 10 heures du matin. Une foule de plusieurs milliers de personnes s'est rassemblée sur la place de la Nativité de Bethléem à l'occasion des funérailles du chef local du Hamas, Omar Saadé, de son cousin, de son frère et d'un sympathisant, tous tués la veille par des missiles tirés d'un hélicoptère israélien. Cette place, où se dresse la basilique de la Nativité, berceau de la chrétienté, a bien changé. Les boutiques de souvenirs, presque toutes tenues par des chrétiens, sont fermées. Les corps des quatre défunts, drapés dans les étendards verts de la Résistance islamique, sont exposés.
Dans la foule, certains brandissent des drapeaux du Hezbollah et des portraits de son secrétaire général, Hassan Nasrallah. La place, où Yasser Arafat avait l'habitude de se rendre en décembre pour allumer l'arbre de Noël et assister à la messe de minuit en un geste d’œcuménisme, est maintenant ornée d'affiches représentant le guide spirituel du Hamas, le cheikh Ahmed Yacine. Des orateurs provenant de toutes les factions palestiniennes montent sur l'estrade. Chaque fois que l'un ou l'autre appelle à la vengeance, une cinquantaine de jeunes hommes masqués et armés tirent en l'air. Quelques familles chrétiennes observent depuis leur balcon les scènes inquiétantes qui se déroulent sous leurs yeux. Elles considèrent ce qu'est devenu Bethléem. Pour la minorité chrétienne de la région, qui ne cesse de se réduire, la métamorphose de la place de la Nativité est un symbole de désespoir. Les chrétiens seraient en effet de plus en plus nombreux à quitter la région, et les religieux, inquiets de voir leur communauté s'étioler, appellent le leader palestinien à mettre fin aux violences.
Les représentants de l'Eglise démentent avoir fait pression sur Arafat. "Nous avons seulement demandé aux deux camps de calmer la situation", commente le père Raed Awad Abousahlia. "Nous n'appelons pas à la fin de l'Intifada, mais à une Intifada pacifique", ajoute-t-il, se référant à la résistance non-violente inspirée de Gandhi contre l'occupation israélienne. "L'ironie du sort, c'est qu'Israël s'est réservé le droit de continuer de démolir les maisons, d'arracher les arbres, de limiter les déplacements des Palestiniens et parfois de tuer", constate Ghassan Khatib, analyste politique palestinien. Du fait de l'émigration, la communauté chrétienne de Terre sainte n'a cessé de se réduire au fil des cent dernières années. Les chrétiens ne constituent plus que 2 % de l'ensemble de la population. Même à Bethléem, ville qui était il y a quelques décennies majoritairement chrétienne, ils ne représentent plus qu'un tiers des habitants. Mais, craignant d'être stigmatisés comme des traîtres à la cause palestinienne, les chefs de file chrétiens nient que cet exode considérable soit une conséquence de l'Intifada. "Les chrétiens n'ont pas peur d'habiter ici", affirme le père Abousahlia.
Le consulat américain de Jérusalem a délivré 1 089 nouveaux visas d'immigration en 2000, contre 668 en 1999. Des personnes qui obtiennent des visas, beaucoup, semble-t-il, seraient des chrétiens palestiniens. "Nous ne pouvons pas obliger les gens à rester, mais nous sommes inquiets", concède le père Abousahlia. Suffisamment inquiets pour collecter des fonds en vue de créer des emplois pour les membres de la communauté restants. Les bailleurs de fonds chrétiens financent donc des programmes de création d'emplois qui vont de l'ouverture d'un élevage de volailles à la restauration architecturale.
Un hôtelier chrétien de Bethléem résume le sentiment général de sa communauté : "Ce qui se passe dans notre ville me rappelle ce qui s'est passé à Beyrouth dans les années 70. Le moindre type de 20 ans qui se balade masqué avec une arme se prend pour un général et croit qu'il peut faire ce qu'il veut."
* Cet article est inclus dans le Dossier Spécial MEDEA Num. 9:
Chrétiens dans le monde arabe